À l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, de nouvelles données de l'Agence de la santé publique du Canada ont révélé que 1 826 nouveaux cas de VIH avaient été diagnostiqués en 2024, hors Québec, ce qui représente une légère baisse par rapport aux années précédentes.
Le Dr Sean Rourke, scientifique au MAP Centre for Urban Health Solutions de l'hôpital St. Michael's (Unity Health Toronto), a déclaré à la Presse canadienne que cette baisse n'était « pas significative », soulignant que les taux au Manitoba et en Saskatchewan restaient trois à quatre fois supérieurs à la moyenne nationale.
Il s'est fait l'écho des appels lancés par le Dr Darrell Tan et le Dr Ameeta Singh en faveur d'une promotion plus forte de la santé publique et d'une sensibilisation accrue à la prophylaxie pré-exposition (PrEP) et à la prophylaxie post-exposition (PEP), en particulier au sein des communautés autochtones.
« Je pense que la PrEP a un potentiel incroyable, mais nous n'en voyons pas encore les avantages », a déclaré le Dr Rourke.
M. Rourke a déclaré que les lignes directrices auraient dû mettre davantage l'accent sur les communautés présentant les taux de VIH les plus élevés, en particulier les populations autochtones des Prairies. Les populations autochtones représentaient 19,6 % des nouveaux cas de VIH diagnostiqués en 2023, alors qu'elles ne constituent que 5 % de la population.
« Il n'y a rien dans le document qui explique comment atteindre ces personnes », a-t-il fait remarquer.
M. Rourke a également mis en avant le Centre Ayaangwaamiziwin — un mot ojibwé qui signifie « prudence et préparation » —, un réseau d'organisations qui œuvrent à développer le dépistage, la prévention, la réduction des risques et le traitement du VIH et de la syphilis dans les communautés défavorisées et isolées des Prairies et du nord du Canada. Depuis son lancement en mars, le programme a déjà touché plus de 1 500 personnes.
Lisez l'article complet dans le Globe and Mail ici.
